psychologie

Cette fois-ci, je craque : l’enfer du travail

Ecrit par Justine Andanson
le 1 avril 2008

Ce poste je dois le garder, il le faut ! Les factures s’empilent, le loyer augmente, trop de problèmes financiers pour penser à trouver un autre job. Cette pensée, un grand nombre d’entre nous la vive quotidiennement. Un boulot qui ne leur convient pas mais qui pour le moment reste leur seule et unique option. […]

Ce poste je dois le garder, il le faut ! Les factures s’empilent, le loyer augmente, trop de problèmes financiers pour penser à trouver un autre job. Cette pensée, un grand nombre d’entre nous la vive quotidiennement. Un boulot qui ne leur convient pas mais qui pour le moment reste leur seule et unique option. Au bout d’un moment les nerfs lâchent, la crise explose et la démission est finalement envisagée. Truc de Nana a rencontré ces femmes qui un jour en ont eu ras-le-bol et ont tout envoyé valdinguer dans le bureau du Boss…
« Aujourd’hui, j’occupe le poste de secrétaire pour un cabinet d’avocat. Ici les gens me respectent et ne me voient pas comme une machine à café. En 2002, cela faisait 3 ans que je vivais un calvaire comme secrétaire d’un cabinet dentaire. Six dentistes et une seule secrétaire : c’était horrible. Je devais jongler entre les dizaines de rendez-vous journaliers, et lorsque j’avais le malheur de me tromper, ils me tombaient dessus d’un seul et unique coup ! J’ai décidé de démissionner lorsqu’un de mes adorables patrons a commencé à me prendre pour son valet,  » Vous pourriez amener en vitesse ma veste au pressing. Le café est encore froid Julie. Dîtes pouvez-vous acheter un livre pour mes fils… » Un cauchemar, alors je suis entrée dans les six bureaux, un par un, et j’ai annoncé mon départ. Ce fut une vraie libération! »
Julie, Auxerre, 38 ans.
« J’ai occupé durant deux ans le poste de second en cuisine dans un restaurant italien réputé. Tous les soirs, j’avais droit à un véritable harcèlement moral de la part du Chef ; « Tu ne fais rien correctement, ta sauce est immonde, mais où as-tu appris à cuisiner ? Je ne donnerais même pas ça à manger à mes chiens ». Lorsque j’en parlais à mon conjoint, chef lui aussi, il me disait que j’étais trop fragile, que dans toutes les grandes cuisines, il y avait le même stress. Alors je pensais que le problème venait de moi et j’ai continué, jusqu’au jour où mes nerfs ont craqué. Ce fut d’abord des crises de panique et d’anxiété. Je vomissais avant d’aller au travail, j’avais des sueurs froides sur durant le trajet, c’était atroce. Un beau jour, je suis arrivée en cuisine avec deux minutes de retard, il a foncé sur moi et m’a humiliée comme jamais. J’ai éclaté en sanglot et la descente aux enfers a commencé ; une dépression de plus de 3 mois. Aujourd’hui, j’ai enfin dit adieu à cette vie de souffrance, j’ai changé de restaurant et de conjoint, et j’ai retrouvé l’amour de la cuisine ».
Myriam, Nice, 33 ans.
« J’ai fait des études de communication et à la fin de mon cursus j’ai trouvé rapidement du travail. J’étais aux anges, une boîte de communication avait reconnu mon talent en tant qu’attachée de presse. Je m’occupais de gros clients chez les cosmétiques la plupart du temps. Je pensais être faite pour ce métier, ma première année s’est déroulée sans anicroche comme la suivante et la suivante … L’excitation du début est vite retombée, il n’y avait que très peu de défis, la routine avait pris le pas et avec elle un ennui mortel. C’est mon copain qui m’a ouvert les yeux, il me voyait dépérir, moins heureuse, je ne lui racontais plus mes journées au boulot, je ne répondais que par mon sempiternel « comme d’hab’ ». Lorsque j’ai compris qu’au lieu de m’épanouir je m’enterrais, j’ai pu remettre ma démission et ainsi chercher ma voie ».
Anne-Laure, Cannes, 29 ans.
« L’horreur au boulot je l’ai connu durant plus d’une année. J’étais serveuse dans un pub branché de Marseille. Etudiante, il me fallait de l’argent pour mon petit confort et lorsque j’ai été embauchée ce fut un vrai soulagement. J’allais pouvoir m’acheter des fringues, sortir avec mes amis et ne plus rien demander à mes parents. Le mois d’essai c’est très bien passé, ils étaient tous sympa avec « la nouvelle ». Et puis j’ai eu la mauvaise idée de sortir avec un mec du pub, le barman pour être plus précise. J’ai rompu au bout de deux petites semaines (gros frimeur en résumé) et c’est à partir de ce moment-là que tout a basculé. Mon ex n’a pas supporté la rupture alors il a commencé à lancer des rumeurs. J’étais une Marie couche-toi là, une vrai salope ou encore la meuf adepte des plans à trois. Au début il bavait seulement devant les collègues, qui commençaient d’ailleurs à m’éviter, puis ce fut autour des clients ! Lorsque je passais prendre la commande certains ne cesser de me reluquer, de me donner leur numéro de téléphone et se risquaient même à me peloter. J’en ai eu assez le jour où un des amis de mon ex a hurlé dans le resto « c’est vrai qu’elle suce bien Amélie ».
Amélie, Marseille, 24 ans.

Par Belinda Kheddouche

#histoire #humour #psychologie #sexe #témoignage #travail
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