Je suis tellement heureuse de commencer cette petite chronique, de poser et de partager des mots sur cette attente doucereuse qu’est celle de mon bébé. Je dis « mon bébé », mais c’est aussi celui de mon copain. Donc « notre bébé » pour faire plaisir à mon homme, qui est tellement investi dans la […]
Je suis tellement heureuse de commencer cette petite chronique, de poser et de partager des mots sur cette attente doucereuse qu’est celle de mon bébé. Je dis « mon bébé », mais c’est aussi celui de mon copain. Donc « notre bébé » pour faire plaisir à mon homme, qui est tellement investi dans la naissance de notre enfant …
Et maintenant, comment j’l’appelle ?
Non pas le bébé ! Mon homme justement ! Je ne sais plus comment l’appeler. Maintenant qu’on attend un enfant je trouve que dire « Bonjour je vous présente Raoul, mon copain » ou « On part en week-end avec mon mec », ça fait carrément léger et complètement nul ! Cela dit, je ne me vois pas dire non plus « Je viendrai avec le père de mon enfant », ce qui limiterait le rôle de mon homme à celui de géniteur, ce qui n’est pas top d’autant plus que c’est tellement faux. Tout ça pour dire : vivement qu’on se marie ! Au moins quand tu parles de ton mari, ça comprend la dimension affective. Vous me direz, je peux parler de « mon fiancé » mais ça fait un brin ringard, non ?
La corvée administrative !
Pour ma part, j’étais un peu à la masse de ce côté-là, mais dorénavant faudra s’y faire, j’irai plus souvent à la sécu que chez l’esthéticienne ! Et ouais ça va être ma réalité ! Déclaration de grossesse, CAF, et en plus de ça, nous venons de déménager. En bref, un formidable bordel ! Conclusion, je ne sais même plus où j’habite, à quelle adresse je dois faire des déclarations … Enfin, c’est un rythme à prendre ! Tout est une question d’organisation. Et d’ailleurs, je dois avouer que je suis assez fière de moi car pour une novice, je m’en sors plutôt bien. J’ai toujours tous les papiers qu’il faut et je reste dans les temps. Un vrai miracle !
Pourvu que ça dure …
Conception & conscience de soi
J’en suis déjà à la fin de mon 3ème mois et à ma 15ème semaine d’aménorrhées. Ma grossesse m’apparaît d’autant plus avancée que j’ai eu le sentiment fort, la conviction d’être enceinte dès le lendemain de la conception. Ça fait un peu « fada » dit comme ça, mais j’attendais, on attendait tellement ça, que j’étais concentrée sur le moindre changement de mon corps et sur la plus minime sensation interne nouvelle. Preuve que ce n’était pas du blabla, ce jour-là, j’ai envoyé ce texto à mon homme : « C’est bon, je crois que tu vas être Papa ! ». Et quelques semaines après ce message, l’écho nous confirmait la date de conception. Alors on peut penser ce qu’on veut, mais moi je trouve que c’est une jolie histoire. J’aime l’idée de dire un jour à mon fils ou ma fille (on ne sait pas encore) « T’as été conçu le 26 Novembre 2007, et on l’a tout de suite su !! ».
Raoul, l’homme de ma vie
Il y a tellement de chose à dire depuis trois mois …
Les nausées, qui sont contrôlables (on n’est pas obligé de passer sa vie au-dessus de la cuvette, ni de comater dans le canapé), l’écho, le corps qui change … mais avant de continuer, il faut vraiment que je vous parle du « Papa », de l’Homme de ma vie ! Il est formidable, extraordinaire, doux, intelligent, attentionné, sportif et drôle. Alors vous me direz « OK, celle-là elle est complètement fan, elle est à l’ouest, ça va faire mal, quand la réalité va la recadrer ! »
Non, franchement, je pèse mes mots, je sais ce que je dis, j’en ai connu des hommes, pas que je collectionne, non, mais je suis observatrice, j’ai grandi dans la désillusion masculine, mon enfance et mon adolescence a été jalonnée de mecs loosers, de pères violents et/ou abandonniques, de maris mous et infantiles. Bon je sais que les relations, ça se construit à deux et j’ai éprouvé l’idée d’engrenage relationnel, c’est pas du tout que le mec est naze, déjà tu le choisis, il vient répondre à tes angoisses, tes désirs inconscients. Mais parfois la relation est en elle-même tellement pourrie, il y a un décalage permanent qui rend agressif et qui fait qu’on ne donne pas non plus le meilleur de soi-même. Enfin bon tout ça dire, que je suis assez fière de moi parce que pour la 1ère fois de ma vie, avec Raoul, j’ai trouvé l’Homme ! Qui ne donne pas le change à mes craintes et mes angoisses, bien au contraire, on s’émule l’un l’autre, s’encensant aussi bien dans notre couple qu’individuellement. Durant mon célibat, je m’étais juré de me mettre en relation uniquement avec l’homme avec qui je voudrais construire, et pour cela il était hors de question que je m’adresse à un mec qu’il faut reconstruire ou à qu’il faut faire aimer la vie ! Et comme quoi la vie, c’est bête et magique aussi, il ne faut pas forcément chercher bien loin, l’amour était à côté de moi, c’est un copain de collège que je connais depuis 14ans ! Ça a été une vraie révélation et un authentique soulagement de l’âme que de l’aimer et d’être aimée par lui. Parce que les filles, ce qui est essentiel, c’est d’avoir un homme qui accepte ses sensations et ses désirs et qui sait prendre des décisions et agir !
L’écho & la découverte de Baby breakdance !
Bon revenons à ce qui nous réunit : l’attente d’un bébé. On n’a pas encore choisi son prénom, mais en attendant avec mon amoureux, on l’appelle Baby Breakdance ! Il y a trois semaines, on a passé notre première échographie. Bon on s’attendait un peu à ne pas voir grand chose, 12 SA, on s’était dit que ça devrait ressembler plus à une patate qu’à un bébé ! Tu parles !
La sage-femme n’avait pas aussitôt apposé le « stylet » qu’apparaît notre bébé, comme surpris en plein cours de hip-hop. On était sidéré, même la sage-femme rigolait ! « C’est un acrobate ! » Il n’arrêtait pas de bouger une vraie choré, on aurait presque dit qu’il avait été briffé par Kamel Ouali et Maurice Béjart ! Non, mais ce qui nous a le plus fait marrer, c’est quand il s’est posé sur la tête et qu’il a tourné avec les bras en l’air.
Notre bébé de 12 semaines et de 11 cm faisait une coupole ! Du coup, on l’a tout de suite investi comme un bébé super marrant et dynamique. On avait l’impression qu’il s’amusait, qu’il se faisait des blagues.
Nous, ça nous a plu !
Fille ou garçon ?
Vivement la prochaine échographie ! Si la Sécu en rembourse une par trimestre, nous, on attendra pas le mois de mai pour savoir si c’est un garçon ou une fille, alors qu’on peut savoir mi-mars. Non non non ! Je dois avouer qu’on a tous les deux une préférence pour une fille … d’ailleurs j’ai l’impression que c’est une nana … Mais bon ça, c’est peut-être parce que je veux y croire et par la même occasion faire plaisir à mon homme et à ma grand-mère. Pour ma part, je commence malgré tout à accepter l’idée d’avoir un garçon. Après tout il a un père formidable et je veillerai à ce qu’il le devienne aussi.
J’ai réfléchi aux raisons pour lesquelles je préfèrerais avoir une fille. Tout d’abord, on va aller au plus simple, c’est pour satisfaire le désir de Raoul. Ensuite, pourquoi lui préfèrerait une fille ? C’est de toute évidence en lien avec sa mère, une femme brillante qu’il a beaucoup aimée et aussi pour se détacher de son père, qui lui n’a su faire que des garçons.
Pour ma part, avoir une fille, c’est m’inscrire et l’inscrire dans une lignée de femmes fortes et puissantes. Montrer à ma grand-mère, de son vivant, que j’ai su faire perdurer cette continuité. C’est contribuer à mon tour au règlement de cette dette de vie. Je fais référence ainsi au livre de Monique Bydlowski, que je vous conseille plus que fortement. Lisez-le dès que vous avez un désir d’enfant, c’est mieux de le lire avant d’enfanter parce qu’on comprend énormément de choses sur soi. Ce bouquin devrait presque être prescrit comme lecture obligatoire à la maternité !
Bon je m’arrête là !
À la fois prochaine pour de nouvelles aventures féminines et utérines !
Suzon
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