La testostérone, ça sert à quoi ?

Et si pour une fois on parlait d’autre chose que de nos fesses et de nos fringues ? Allez ! On se penche sur ce qui partage notre lit tous les jours ou occasionnellement et met des poils partout dans la maison. Non, non, détrompez-vous, ce n’est pas un sujet sur les toutous ! Mais un sujet sérieux et viril sur la testostérone, cette hormone « maîtresse » de nos hommes. Elle ne serait donc pas seulement la cause des chaussettes et des boxers sales qui traînent et de la lunette des WC rabattue tous les 36 du mois (et du pipi à côté pour les plus…hum…inattentifs !). On savait déjà que c’était l’origine principale du poil aux pattes (quand ce n’est pas dans le dos), mais ce n’est pas tout ! Voici, quelques infos pour mieux comprendre les hommes :
Pour faire court, retenons que la testostérone est une hormone dérivée du cholestérol et principalement produite dans les testicules et la prostate (qui a dit « dans le cerveau des hommes » ?). Sa production intervient à la puberté et est la cause de la plupart des bouleversements qui lui sont associés. Elle est donc à l’origine du développement des organes sexuels, initie le processus de formation des spermatozoïdes, impacte sur l’apparition des caractères sexuels dits « secondaires » comme la pilosité sur le corps et le visage, la voix (remember : notre frangin de 15 ans qui se met à nous parler avec une grosse voix de baryton…), le développement de la masse musculaire et la répartition des graisses en faveur de l’abdomen (et que dalle sur les hanches et les cuisses, c’est vraiment pas juste !). Elle agit également sur le comportement des hommes et favorise : la motivation (c’est un psychostimulant), le désir sexuel (la libido), l’agressivité mais aussi l’énergie et la résistance à la fatigue. Rien que cela !
Autre conséquence assez étonnante des effets de cette hormone : le taux de testostérone modifierait les fonctions langagières ! En effet, il ressort d’une étude récente (cf. Ch. Lamoureux de l’Université de Montréal) que le facteur hormonal lié à la testostérone influe directement sur la vitesse d’accès à notre mémoire lexicale et sur la prononciation des mots d’où certaines différences notoires entre les femmes et les hommes : étendue du vocabulaire plus grande et meilleure habileté aux jeux de lettres chez les femmes et 3 fois plus de troubles du développement de la parole chez les hommes (et toc !).
Dans un autre ordre d’idées, on entend aussi régulièrement parler de la testostérone dans les milieux sportifs, et pour cause : il s’agit d’un produit dopant fréquemment utilisé. Elle augmente le potentiel de motivation de l’athlète et permet également d’augmenter la masse musculaire et la force ainsi que la résistance à la fatigue. Cette hormone est interdite à la vente depuis plus de 20 ans puisque une consommation excessive est très dangereuse pour la santé. Cependant, de nombreuses personnes (notamment dans le monde du culturisme) continuent à l’utiliser régulièrement…
Ainsi, on comprend bien que la baisse généralisée du taux de testostérone avec l’âge, va entraîner petit à petit des conséquences importantes sur l’organisme : perte des cheveux, diminution de la force, de la densité osseuse (risques d’ostéoporose) de la masse musculaire et de la fonction sexuelle (snif…). En plus de ces changements physiques, on relèverait certains changements au niveau comportemental tels l’irritabilité, la baisse de la concentration et de la mémoire (ce doit être ce que l’on appelle alors le « Mâââle de vivre »).
Voilà, si vous désirez creuser la question (ou si ça intéresse votre mec), je vous invite à lire le dernier ouvrage du Dr Shafiq Qaadri (spécialiste de l’andropause) intitulé « Le Facteur Testostérone » (20 Euros aux Editions de l’Homme) ou comment ne pas dire « R.I.P » à son conjoint dès les premiers poils, oups, cheveux blancs. Il vous propose de « doper votre vitalité et votre virilité » afin de mieux vivre avec cette hormone aux effets positifs multiples : « sur le corps, les émotions, l’intellect, les relations interpersonnelles, le comportement, la sexualité ». Il vous livre également des conseils pratiques pour mieux se préparer aux défis de la quarantaine et appréhender de manière sereine les changements du corps et de la personnalité : « prise de poids, irritabilité, confusion mentale, maladies cardiaques, crises psychologiques, perte de libido : comment y remédier ? ».
Dernier point, quand on songe que les femmes ont aussi un peu de testostérone en elles (environ 60% du taux masculin), on se sent tout de suite soulagée d’avoir poussé une bonne gueulante au volant tout à l’heure ou de traîner en survêt à la maison le dimanche …
Tiens, on s’en gratterait presque les c…..!