Je suis enceinte !

C’est alors que la gynéco se lance : « vous êtes bientôt parents ». Il me regarde, me sourit, il est heureux. Alors pourquoi cette angoisse ? Un bébé c’est une bonne nouvelle et pourtant je ne pense qu’à : douleur, couches sales, nausées, grosse, grosse, grosse … Ces lignes vous les avez pensées, vous les avez imaginées, ou pire vous les avez vécues. Que faut-il préparer avant l’arrivée du bébé ? Comment se déroule une grossesse ? Quel est le rôle du père dans cette histoire ? Des questions présentes 24h/24 dans la tête des futurs papas et mamans. De la grossesse aux premières années à trois en passant par l’accouchement, l’aventure est riche en épreuves à surmonter. Truc de nana s’est intéressé à ces défis, en demandant conseil aux psys comme aux parents « expérimentés ».
La maman
Etre enceinte c’est aussi éprouvant physiquement que psychologiquement. Au fur et à mesure que notre ventre s’arrondie nos hormones elles s’affolent. La première grossesse est d’autant plus perturbante qu’elle marque un cap important : nous ne sommes plus seulement la fille de maman, mais une maman en devenir. Serais-je assez responsable, mature, la fibre maternelle est-elle en moi ? La liste des angoisses liées à la maternité est longue mais rassurez-vous, ces remises en questions sont essentiellement dues aux hormones qui arrivent en masse lors du premier trimestre. Pour être plus sereine n’hésitez pas à vous confier à une amie, à votre conjoint, à votre mère, ou encore à une psychologue qui vous aidera à comprendre ces angoisses et à les évacuer. Cet affolement hormonal passé préparez vous à l’accouchement et à vos premiers mois en tant que maman. En tout premier lieu choisissez le lieu où vous mettrez votre bébé au monde. En clinique ou en hôpital, le principal c’est d’être à l’aise et confiante. Toutes les maternités ne sont pas des cocons où il fait bon vivre. Pour se renseigner au mieux certaines organisent des cours d’accouchement sans douleur, alors n’hésitez pas à questionner le corps médical présent : les chambres sont-elles individuelles ? Le père peut-il être présent lors de l’accouchement ? Combien de bébés sont dans la nursery ? Ne lésinez pas sur la curiosité, ils ont l’habitude de répondre à toutes ces questions. Attention les places sont vite attribuées, une inscription dès le premier mois est nécessaire quitte à annuler plus tard. Il faut par la suite se renseigner sur l’accouchement en lui-même : naturel, césarienne, péridurale, vous devez être au courant des choix qui vous sont proposés.
Le papa
Ok il n’a pas de vagin mais il est tout aussi stressé que vous. Votre bouleversement hormonal ne le laisse pas de marbre il ne comprend tout simplement pas ce qu’il vous arrive. La communication, essentielle dans la vie de tous les jours, devient capitale lors de la première grossesse. Parlez lui, faites-le participer, emmenez-le à vos consultations, il doit avoir un rôle à jouer, se sentir impliqué dans la grossesse. Laissez-le prendre des initiatives, il aime bricoler ? Il sera en charge de la chambre du bébé. Pour qu’il s’intègre au mieux dans cette aventure, réalisez un calendrier de grossesse, cela l’aidera à suivre votre évolution et à prendre ses dispositions pour les différentes échographies. Les congés paternités sont également une excellente solution. Depuis 2002, les pères peuvent profiter de leur enfant durant 14 jours, soit directement après sa naissance ou dans les quatre mois qui suivent. Une étape importante qui lui permettra de faire connaissance avec l’enfant et de ne pas se sentir frustré ou abandonné depuis son arrivée. Voir le papa impliqué dans la grossesse est une très bonne chose, mais parfois cela dérive vers le syndrome de couvade. Kezako ? Jules est tellement impliqué qu’il se prend pour la future mère aussi bien physiquement, prise de poids, douleurs lombaires, nausées, que physiologiquement, chute de la testostérone. Cela traduit une certaine jalousie, lui ne peut pas porter la vie, il essaye ainsi inconsciemment de se faire remarquer par la future maman et son entourage. Aucune crainte n’est à avoir, la couvade se termine dès que le bébé pointe le bout de son nez. Pour mieux comprendre ce qu’il se passe une visite conjugale chez le psychologue peut aider, Jules pourra ainsi expliquer ses angoisses.
Si vous avez un moment de doute et d’anxiété suite à votre grossesse, déléguez vos tâches de maman à votre entourage, accordez-vous des moments privilégiés avec votre homme, en bref ne pensez pas qu’une mère doit être 24h/24 collée à son fiston ou à sa fifille.