On a beau lire et entendre partout que le sexe c’est FOR-MI-DABLE, on ne se sent pas toujours comme au volant d’une Ferrari sur l’autoroute du plaisir.
A en croire l’opinion publique tout le monde s’éclate au lit sans aucun effort. Cependant si c’est la tendance général de dire « le sexe : trop facile ! », parfois (même souvent) le plaisir se fait attendre. Rien d’anormal à ça, c’est juste, qu’il faut apprendre à le faire éclore. Et la première étape pour atteindre le plaisir, c’est la stimulation de nos zones érogènes, autrement dit la masturbation.
L’objectif : faire amie-amie avec son body. Or, apprivoiser son corps n’est pas aussi évident pour une fille que pour un garçon. En effet, pour les filles le rapport sexe-main est nettement moins limpide que pour un garçon. Nous, il faut qu’on ait l’idée d’aller jouer aux spéléologues. Et pour peu que les parents s’offusquent de voir leur blondinette tenter une exploration, on peut dire adieu au désir de découverte.
De faite nombreuses sont les femmes qui ont du mal à toucher à une sexualité épanouie à cause de cette castration. Annabelle, 29 ans : « Je ne me rappelle même plus ce que je faisais. Etait-ce si voyant ? En tout cas, je me souviens du visage de mère, son expression horrifiée quand elle est entrée dans la salle de bains. Elle n’a pas décoché un mot, elle m’a attrapée la main et l’a giflée. Elle m’a sortie du bain et m’a mise dans ma chambre. Je pense que j’en fais encore les frais aujourd’hui. ». Cette expérience est particulièrement éloquente. Et Annabelle a « certainement raison» comme le confirme la psychologue et comportementaliste Christine Sabrié-Lelong. Car la masturbation est le « garant d’une sexualité épanouie, qui permet la connaissance du corps et d’apprécier la façon dont il réagit ».
Une voie clef vers le plaisir, boudée pourtant par prés de la moitié des femmes. Un sondage effectué récemment est sans appel : moins d’un tiers des femmes (29.7%) disent se masturber régulièrement. De plus les femmes qui se touchaient dans leur adolescence, souvent arrêtent lorsqu’elles ont des rapports. «Elles arrêtent car elles considèrent que c’est une sous-sexualité. Le don à l’autre annihile le plaisir pour soi.».
Et pourtant, c’est indispensable. Tout comme apprendre à apprécier son corps dans un miroir pour qu’il puisse mieux recevoir le plaisir, savoir là où ça nous fait du bien est le meilleur moyen devenir un être entier de sensation.
Par Charline Durand-Wolff
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LA ROUGE !!!!!!!!!!!