Une femme et trois hommes composent ce fougueux groupe tenant du punk comme de la musique tzigane. Associant une chanteuse russe et un guitare héro californien, la fraîcheur et l’enthousiasme de leurs morceaux ne laissent pas indifférent. Révélé au public français par leur titre « nice day », leur musique ne cesse d’illustrer publicité, films, ou encore […]
Une femme et trois hommes composent ce fougueux groupe tenant du punk comme de la musique tzigane. Associant une chanteuse russe et un guitare héro californien, la fraîcheur et l’enthousiasme de leurs morceaux ne laissent pas indifférent. Révélé au public français par leur titre « nice day », leur musique ne cesse d’illustrer publicité, films, ou encore jeux vidéo.
Qu’est ce que cela signifie pour vous de venir vous produire à Paris ?
C’est très excitant ! C’est une ambiance très exotique pour nous, nous n’aurions jamais imaginé jouer ici. C’est la première fois pour tous que nous nous rendons dans cette ville. Nous sommes allés en Russie, en Angleterre, au Canada, mais jamais à Paris, ça doit probablement être le bon moment pour nous.
Votre musique se nourrit de sonorité diverses et d’un mélange de différent genre; quels sont les artistes qui vous ont véritablement influencés ?
Il y en a tellement, nous venons d’endroits si différents. Il y a ceux que nous écoutions en grandissant, Johnny Cash, puis les Beattles et Deep Purple, ou encore de la musique folk russe et américaine tout comme du punk britannique. Aujourd’hui les gens essayent de cataloguer les groupes en les associant à un genre. C’est finalement limité voire ennuyeux. La musique doit être libre. Etre artiste punk aujourd’hui relève presque de la liberté.
Vous êtes un groupe à l’image sympathique, enjoué, créant une bonne ambiance; comment êtes vous réellement ?
Nous sommes très misérables ! (rires). Non. Mais si notre public trouve notre musique joyeuse tant mieux. Nous sommes toujours très heureux de jouer, mais par exemple, ça peut être une grande souffrance de créer une chanson. On peut passer par des émotions très étranges et très fortes quand on écrit puis enregistre. Après les gens nous disent être content en l’écoutant alors que l’on ne se souvient pas l’avoir été en la créant. Comment est ce possible ? Parfois les chansons prennent le chemin qu’elles veulent, la musique parait vivante.
Finalement vos chansons sont sources de bonne humeur, un point plutôt positif en ce temps de « crise ». Quel serait votre conseil pour garder le sourire au jour le jour ?
Il est tellement difficile de trouver quelque chose dans lequel on peut s’investir et s’épanouir, surtout dans ce monde ou il y a de plus en plus de problèmes et de moins en moins d’eau ou de nourriture, survivre paraîtrait déjà être un bon conseil ! (rires). Plus sérieusement, il faut faire ce que l’on sait faire de manière intense, ne pas abandonner, et continuer d’avancer. On ne s’inquiète pas beaucoup du fait de sourire, mais lorsque l’on ne joue plus, la vie devient tout de suite bien plus difficile.
Angelina, tu ne te sens pas un peu seul au milieu de ces trois hommes ?
J’ai grandit avec mon frère plus âgé qui était souvent entouré de ces amis mais en vieillissant j’ai recherché de plus en plus de présence féminine. Parfois, quand on passe beaucoup de temps sur la route, ce serait bien d’avoir une autre femme dans le groupe à coté de moi, même si les garçons ont un coté féminin assurément développé.
Angelina, tu t’occupes de la partie textuelle; qu’est-ce qui t’inspire ?
Cela vient évidement de la vie, traîner et parler avec des amis, mais l’imaginaire a une grande place. Je peux ne pas écrire pendant un moment, puis je vois un film, je sors ou je fais une belle ballade et cela se construit. Chaque chanson est une combinaison de nombreux éléments de vie.
Que pensez-vous du fait que vos compositions soient reprises pour de nombreuses publicités, films ou jeux vidéos ?
Nous n’étions pas vraiment d’accord au début quand cela nous est arrivé, nous étions plutôt choqué. Pourtant, aux Etats-Unis, les morceaux publicitaires sont une voie promotionnelle. C’est un moyen de se faire connaître, notamment des grands labels, et de passer en radio. La publicité est en quelque sorte devenue notre radio, et puis de nombreuses bonnes chansons comme celle d’Iggy Pop y sont reprises. Aujourd’hui c’est même plutôt une chance.
« Notes From The Underworld » est sorti en 2006, à quand votre prochain album ?
Effectivement le dernier est sorti en août 2006, on vient tout juste de finir le nouvel album. On espère pouvoir le finaliser au printemps pour qu’il sorte cet été.Merci à Angelina Moysov et Tom Ayres pour leur disponibilité et leur gentillesse.
Par Régis Teffo
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