Regard croisé … histoire d’amour au théâtre

La Saint-Valentin est passée… avec peut être des promesses de mariage.Je vous souhaite un amour sans histoire car il y a certaines histoires d’amour qui aboutissent à un mariage, heureux dénouement à priori mais pas toujours il se peut que ces mariages deviennent des histoires un peu complexes.
Deux pièces se prêtent au jeu, 5 personnages (en quête d’auteur ?) non un auteur français et un auteur italien : Jean Luc LEMOINE dans le registre de la Comédie « Amours et Chipolatas » une femme, quatre hommes.Natalia GINZGURG dans un registre Dramatique « Je t’ai épousé par allégresse » un homme, quatre femmes.
Dans « amours et chipolatas » une future mariée décide d’inviter à une barbecue party, trois de ses ex qui ont compté pour elle pour mettre à l’épreuve son futur mari et le faire fuir car elle n’est plus très sûre de ses sentiments !et car….je ne vous dévoile pas tout. Et pour parfaire le tableau, disons que le futur mari n’est pas très cool.C’est elle qui mène la danse, on rit car le texte est plutôt chipolatas …traduisez sans prise de tête et les acteurs, pas encore des têtes d’affiche mais très prometteurs sont très bons chacun dans son registre, du VRP cravaté, au copain qui a viré …de bord, au délicieux loufoque.
Mon conseil : évitez ce plan qui peut virer très vite à l’aigre doux en espérant que cela se termine dans le doux plutôt que dans l’aigre !
Dans « je t’ai épousé par allégresse » une mariée depuis peu (une semaine) a des doutes sur son engagement qu’elle a pris très rapidement (après 3 semaines de rencontre) et va pousser son mari dans ses limites en le questionnant sans cesse.Des acteurs parfaits dans leur rôle, Stéphane FREISS, léger et joyeux, imperturbable en mari qui répète inlassablement à sa jeune épouse, « je t’ai épousé par allégresse, tu me rends heureux » on suppute un homme brillant avocat de la bourgeoisie, beau, qui multipliait les conquêtes et un soir de fête est tombé sous le charme, alcool aidant, d’une jeune évaporée.
Elle, Valeria BRUNI- TEDESCI, parfaite en écorchée vive, même sa voix éraillée et hésitante parfois montre sa fragilité, un peu paumée, qui elle, crie sa vérité à son mari, « je t’ai épousé pour ton argent ». Huis clos troublé par la domestique, pétillante de vivacité qui écoute les confidences de sa patronne puis par un déjeuner en famille avec la mère et la sœur, personnages déjantés admirablement joués.Texte qui flirte avec l’absurde, des réponses décalées par rapport aux questions, des phrases abruptes et hors propos mais qui se termine par une évidence « il y a beaucoup de choses que je ne t’ai pas racontées …au fond nous nous connaissons si peu !nous devrions essayer de mieux nous connaître… l’une des rares phrases positives de Guilana, la jeune mariée.
Mon conseil : Sachez vraiment pourquoi vous vous marriez et si c’est par amour, me voilà rassurée avec les histoires d’amour et n’accordons pas de crédit à des mauvaises langues « Les histoires d’amour finissent mal en général » ou « il n’y a pas d’amour sans histoire ».