Je n’accepte pas mon corps
Leha, 28 ans
Salut TDN, je m’appelle Léa, j’ai 16 ans, je mesure 1m58 et pèse 51 Kilos. Mais j’ai un soucis, je n’accepte pas mon corps tel qu’ il est. Il y a 1 mois et demi j’étais en dépression et avais les symptômes de l’anorexie, je me suis arrêtée de manger, vomissements, malaises, blancheur, j’ai perdu 12 kilos. Et malgré ça, je ne m’accepte pas. Comment faire pour mettre ma féminité et mon corps en valeur (sachant que j’ai une grosse poitrine) ?
Zoé Piveteau
Psychologue Clinicienne
Chère Leha,
La meilleure façon d'avoir un corps qui te plait est de l'incarner. Il s'agit de l'habiter d'émotion, de le personnifier. Évidemment que l'on peut réfléchir en terme de mode, de jupe, de robe, de couleurs ... Mais la vraie question est de savoir ce que l'on fait de son corps et de ce qu'il représente pour soi. Que représente ta poitrine ? Ta féminité, ton héritage, ta différence .... ?
La beauté n'est pas qu'une question de poids, tu as perdu 12 kg, ce qui est une masse importante, pour ton gabarit. Mais ce n'est pas ces 12 kg qui masquaient ta beauté. Maintenant que tu es amincie et que tu demeures insatisfaite, tu peux te poser d'autres questions.
Le corps est en quelque sorte une interface entre ton intimité et le monde extérieur. Il est pris entre deux enjeux, plaire à celui qui le regarde et à celui qui l'habite. Mais cette double dynamique n'est pas obligée de nourrir toutes tes pensées, tes loisirs, tes journées.
En effet, t'intéresser à l'apparence peut te permettre d'éviter de prendre conscience de tes émotions, de tes sensations. Il se peut que tu sois obnubilée par ton poids, ta silhouette pour éviter d'avoir conscience de ta sensualité, de tes pulsions sexuelles naissantes, car alors d'autres questions arriveraient : comment les gérer, les satisfaire, avec qui, comment...
Je t'encourage à penser ton corps autrement que par l'apparence qu'il recouvre. Décuple ses compétences par le sport et la connaissance de soi. Tu en seras plus satisfaite et moins complexée car tu pourras profiter de l'énergie que tu produis, tu seras plus en lien avec toi-même. Tu ne penseras plus ton corps en terme de manque, mais en terme de production, de ressources, de sensation : ce qui est beaucoup plus positif et qui t'apprendra à t'apporter des plaisirs et de dépassement de soi plutôt qu'un sentiment d'échec et d'insatisfaction.
Par ailleurs, le corps ne doit pas effacer la pensée. Nourris-toi de culture, de réflexion, d'apprentissage. Car un corps sans pensée n'est qu'une coquille vide.
Pour continuer ta réflexion je t'invite à lire cet article et tu peux également appeler Filsantejeune au 3224
Bien à toi,
Zoé Piveteau
Zoé Piveteau
Psychologue Clinicienne
20 rue Fénelon 92120 Montrouge
06 77 36 58
focus sur l'experte
Psychologue Clinicienne
Psychologue clinicienne Adresse du cabinet : 20 rue Fénelon, 92120 Montrouge - France
#émotions #accepter #amour #anorexie #apparence #confiance #corps #formes #poids #psychologie #silhouette